A partir d’une enquête qualitative sur le plafond de verre dans la haute fonction publique, le sociologue Alban Jacquemart montre que la carrière des hommes repose sur des arrangements conjugaux inégalitaires, en dépit des politiques d’égalité mises en œuvre
L’enquête a eu lieu dans des administrations - Bercy et les ministères sociaux - qui valorisent l’égalité professionnelle, et ont obtenu le label Diversité.
Les arrangements conjugaux restent très inégalitaires : il y a beaucoup de « femmes exceptionnelles », et peu de « maris exceptionnels ». Parmi les couples hétérosexuels où l’homme est haut fonctionnaire, il y en a très peu qui soient « à double carrière », c’est-à-dire où les deux conjoints ont, avec le même niveau d’études, un niveau d’emploi comparable.
Les politiques d’égalité femmes/hommes ne s’attaquent pas aux règles qui régissent la progression des carrières
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Un extrait du rapport : La limitation de l’accès des femmes aux positions dirigeantes est particulièrement manifeste dans l’ensemble des directions générales des ministères économiques et financiers (Bercy). Les directions générales (DG) que nous avons étudiées ne font pas exception. Le personnel de base y est largement féminisé – près de 60% d’agentes en 2010 si l’on inclut toutes les catégories de C à A+ alors qu’au niveau A+, le mieux rémunéré, les femmes ne sont que 24%.
Si la politique volontariste engagée à Bercy a pu entraîner des nominations féminines à de hautes responsabilités de l’administration centrale, la majorité des postes d’encadrement reste occupée par des hommes, de manière encore plus marquée dans les services déconcentrés.
C’est bien ce que la CGT dénonce et c’est pourquoi noys n’avons pas signé le dernier accord lire ici