logo-impression
  • Posté le 26 octobre 2018 / 255 visites

Compte-rendu- Accompagnement social - réforme-Direccte

Compte-rendu du 25 octobre - réforme-Direccte

Déclaration CGT :

La CGT a porté deux analyses, une reprenant les thèmes évoqués ci-dessus et une analyse des fiches proposées en amont de la réunion et portant notamment sur l’organisation de la mobilité dans le bassin d’emploi.

La CGT, dans une volonté « positivante » malgré le contexte, n’a pas eu l’intention de tremper sa plume dans la plaie laissée béante par l’annonce brutale de cette réforme. Et pourtant, sans vouloir faire dans l’escalade à un peu plus d’un mois des élections, les raisons de s’inquiéter existent sur le fond et la forme.
« Votre document reprend les textes de la fonction publique qui s’imposent en matière
• de mesures indemnitaires (primes de restructurations:PRS),
• de complément indemnitaire d’accompagnement CIA,
• d’indemnité de départ volontaire dont l’utilisation devrait être rarissime
IDV de priorité locale d’affectation en cas de suppression d’emploi.
A ce stade de la problématique et devant les attentes des agents, la présence dans ce premier document de travail d’un chapitre sur la mobilisation de l’action sociale (CESU, places réservées en crèches) nous parait en dehors des vrais enjeux immédiats.
Les agents sont à l’heure actuelle uniquement en attente de leur avenir professionnel et de l’action du MINEFI.

Dans les services, pour vous informer, le "sauve qui peut" règne et les démarches individuelles des agents se rappelant au bon souvenir de leur employeur précédent occupent pour partie le temps de travail des agents.
C’est parce que les agents doutent de la capacité du MINEFI à mettre en place une réponse collective que les agents se lancent dans des actions individuelles.
Il faut proposer des solutions pour faire de cette réforme une gestion humaine exemplaire et pour qu’il n’y ait pas 2 catégories d’agents : d’une part, ceux qui se seront sauvés en basculant au sein des DIRECCTE sur d’autres BOP ou ceux qui réintégreront des employeurs traditionnels pour leur corps et d’autre part ceux qui basculeront dans l’inconnue et l’isolement.

Pour ces redéploiements, la CGT a noté les 3 structures que vous avez identifiées en gras dans votre document :
• Les plates-formes régionales d’appui interministériel à la gestion des ressources humaines qualifiées d’experte en matière de conseil mobilité, de connaissance du territoire et du bassin d’emploi,
• le pôle national d’accompagnement : agrégation du SG des MEF, de la DGE, DGAFP, DGT chargé du suivi des reconversions et de la mutualisation des bonnes pratiques,
• et enfin l’agence de reconversion de la défense que son site internet décrit parfaitement et dont l’intérêt est de poster des CV et consulter des offres d’emploi à ce que nous avons pu voir.
La CGT a un regard inquiet sur ces structures et leur capacité à mener la mission de reclassement.
La PFRH, une entité née en 2010 et dont le rapport d’activité en ligne sur internet renseigne sur ces activités, dotée des moyens actuels de communication et d’intranet, devrait au mieux diffuser les fiches des postes vacants au sein de la fonction publique d’Etat et placées sur les différents intranets. Son rapport d’activité aborde les thématiques de formation interministérielle, d’organisation du travail, de management, de conseil en mobilité-carrière, de gestion prévisionnelle. Il ne semble pas que le déploiement des agents hors fonction publique d’état soient une de ces activités fortes.
Le pôle national d’accompagnement, sans moyen, ni ETP supplémentaire aura une utilité de reporting au mieux mais ne sera pas moteur. A ce sujet, il faut remarquer que le SG de la DGE n’a pas été doté de moyens humains supplémentaires pour faire face à cette nouvelle activité. Par ailleurs, rappelons que même pour un directeur de DIRECCTE ou un chef de service de pôle 3E, les journées ne font que 24 H.
Nous souhaitons que le MINEFI qui a déjà eu à gérer ces situations, fassent plus que les dispositifs minimums de la fonction publique.

Il faut élargir les futures offres de la sphère "Etat" à d’autres structures en cas de besoin. À ce jour d’ailleurs, on ne sait si ces offres de la sphère « Etat » seront suffisantes. Il faut créer les conditions pour laisser plus d’opportunités professionnelles aux agents et valoriser de nouveaux parcours plutôt que subir des parcours et pour ne pas avoir au final des agents gagnants et d’autres perdants.
L’objectif est d’abord de privilégier des reclassements dans la sphère de la fonction publique d’Etat en premier lieu. Mais si d’aventure, devant le nombre de reclassements à réaliser ou des choix d’agents, si d’autres étaient encore nécessaires, l’objectif est que ces reclassements dans des établissements publics, collectivités territoriales se réalisent dans une perspective épanouissante et
valorisante pour ces agents.
La CGT a porté le 21 septembre devant le DGE et le 10 octobre devant la secrétaire d’état plusieurs propositions concrètes dont le recours à des cabinets de reclassements spécialisés qui pourraient de manière professionnelle dire toute la qualité des agents concernés par la réforme auprès de différentes structures tout en conservant bien sûr pour ces agents l’isorémunération et l’isostatut quelque que soit la future structure.
La CGT s’inquiète aussi dès à présent quant à l’équité de traitement de la gestion des carrières des agents impactés ».