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  • Posté le 18 avril 2018 / 72 visites

CTAC du 11 avril 2018 : boycott

Déclaration liminaire des syndicats de Centrale CFTC, CGT, FO et Sud, au Comité Technique d’Administration Centrale du 11 avril 2018

Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs,

Lorsque nous avons reçu la convocation et l’ordre du jour de ce Comité Technique d’Administration Centrale, nous nous sommes étonnés de voir à quel point sa tonalité « Ancien monde », jurait avec l’agitation « Nouveau monde » dans laquelle nous sommes collectivement plongés depuis plusieurs mois, voire submergés depuis l’annonce de CAP 2022.

Avec un ordre du jour qui se limite à l’actualisation mal anticipée d’une mesure technique de prolongation d’un SCN « Guichet entreprise », la belle affaire, nous assistons à une caricature de dialogue social, plus que jamais en berne.

Les personnels de l’Administration centrale ne sont plus une ressource humaine depuis longtemps déjà, pas même une variable d’ajustement, ils ne sont, aux yeux de l’Administration, que les témoins passifs,muets et quasi consentants d’une politique de destruction de l’emploi public, de réduction drastique des services publics, à l’heure même où les citoyens prennent conscience de ce délitement et de l’urgence de la situation.

L’Administration centrale n’est pas ce sanctuaire que certains continuent d’imaginer, protégé de tout danger extérieur. L’Administration centrale subit de plein fouet les suppressions de postes (71 pour le SG, 7 pour la DGT, 10 pour la DGE), des réorganisations improvisées et qui viennent masquer l’arrêt de certaines missions, ceci dans un contexte d’augmentation de la pression au travail et, fait historique, de l’octroi généreux et qui se veut exemplaire d’un Plan Ministériel de Qualification (PMQ) égal à 0 en 2018 !

Sur le plan de la gestion quotidienne des personnels, comme pour manifester sa spécificité, Bercy semble ignorer les difficultés de transports dans lesquels se trouvent les agents en cette période inédite de revendication légitime des cheminots.

Les consignes données aux chefs de services, ne sont pas claires, elles ne parviennent pas toujours aux premiers destinataires désignés.
Et que dire de cet exercice surréaliste qui consiste à consacrer un temps fou à parler ajuster, corriger, diffuser un agenda social, si peu respectueux des engagements déjà pris et annoncés par ceux que vous souhaitez désigner volontiers quand vous en avez besoin sous l’appellation de « partenaires sociaux ».

À ce titre, les gesticulations de dernière minute en phase de lancement des tests électoraux illustrent parfaitement ce que recouvre vraiment "excellence Bercyenne".

Dans le contexte humain difficile auquel nous sommes confrontés, nos quatre organisations syndicales représentatives des personnels de l’Administration centrale de Bercy, n’acceptent pas ce nouvel affront fait aux agents et boycottent ce simulacre de dialogue social.

Nous vous remercions de votre attention.

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