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  • Posté le 16 novembre 2022 / 68 visites

Déclaration liminaire au CTAC du 15 novembre 2022


Ce CTAC est le dernier de cette mandature. Une belle occasion de présenter un bilan rapide de quatre ans de mandat mais aussi nos perspectives de travail.

4 ans à représenter et à porter vos revendications, celles immédiates des collègues de Centrale bien sûr mais les revendications plus globales comme celles de revalorisation des rémunérations, de défense des services publics, de solidarité en matière de retraite, d’égalité professionnelle.

Nos élu.e.s, en lien avec nos adhérents et collègues dans les services, défendent les intérêts des personnels et du service public. Ils, elles veillent au respect des droits, sont la voix de tous les agents face aux représentants de l’administration.

La CGT n’a eu de cesse de demander, et ce à tous les niveaux de la Centrale au ministériel et interministériel, des augmentations légitimes de salaire. La revalorisation de 3,5% ne doit pas être sans lendemain !

La CGT demande l’augmentation de la valeur du point à hauteur de 10% mais aussi l’indexation de cette valeur sur l’inflation.

La CGT demande également pour les agents non titulaires l’application automatique de l’augmentation fonction publique.

Notre fédération, avec l’ensemble des fédérations, a obtenu que les agent.es de Centrale bénéficient du même montant d’IMT que les agent.es de la DGFIP et des Douanes. C’est un premier pas.

La CGT revendique l’intégration des primes dans le salaire. Cela est vraiment indispensable car les primes représentaient 8,4% en 1984 contre 23,6% en moyenne en 2020.

La CGT entend également la déception des agents qui ne sont pas rémunérés à la hauteur du travail fourni qu’on en juge par l’absence de transparence dans les attributions des CIA mais surtout par l’extrême diversité et injustice dans sa répartition.

Par exemple, les attachés de la DAJ s’estiment mal traités : les montants de CIA, plus faibles que dans d’autres directions, ne correspondent ni à la cotation de postes, ni à l’ancienneté, ni à la charge de travail ni même à l’évaluation.

C’est pourquoi la CGT a demandé, lors du précédent CTAC, l’ouverture, sur la Centrale, d’une négociation sur les rémunérations.

Ces années ont été marquées par les moments très douloureux liés à la gestion de la crise sanitaire du Covid de mars 2020 à décembre 2021.

Nous avons été très actifs à demander la solidarité et des mesures d’urgence pour les personnels hospitaliers et de première ligne mais aussi la mise en place de mesures et la mise à l’abri des personnels. La CGT a été très impliquée dans la gestion de la crise Covid sur la Centrale et a contribué à la mise en place d’un plan de continuité de l’activité, puis de retour sur site.

Cette période a marqué un tournant radical dans notre manière de travailler en particulier en généralisant le recours au télétravail.

Là aussi la CGT a été à l’offensive, en réclamant et obtenant des mesures rapides pour permettre de télétravailler dans de meilleures conditions.

Après avoir été à l’initiative de la convention-cadre signée en décembre 2010, la CGT Centrale Finances a souhaité remettre en place un cadre protecteur pour accompagner les évolutions liées aux nouvelles modalités du télétravail. La CGT a demandé et obtenu une négociation sur un nouvel accord télétravail sur la Centrale.

Cette demande a conduit, en 2021, à la signature de l’accord télétravail en administration centrale.

Bien sûr ce n’est pas la panacée comme on peut en juger par exemple par le nombre de jours de télétravail réellement accordés .

Nous demandons l’application de cet accord dans tous les services, et nous opposons aux restrictions abusives imposées dans certains services. Pour la CGT, il nous faut rapidement renégocier cet accord.

Les réorganisations n’ont jamais vraiment cessées et les agents ont malheureusement vu se dégrader leurs conditions de travail. Nous sommes très régulièrement intervenus sur ce point que ce soit pour la DGE que pour le SG, le réseau des IIST, le réseau de l’action sociale mais aussi la CCIC et le CBCM.

Cela passe par le rappel à l’administration des indispensables :

  • responsabilité de l’administration concernant la santé au travail ;
  • information et discussion avec tous les agents en prenant le temps nécessaire, fiche de projet à moyen terme et non uniquement à court terme, accompagnement des agents y compris par des arrêtés de restructuration mais aussi par un suivi et une aide réelle quand ils, elles sont privés de poste et se retrouvent sans affectation ;
  • mesures supplémentaires en particulier pour les agents à moins de 2 ans de leur retraite ne pouvant bénéficier des mesures indemnitaires (réseau des secrétaires animateurs par ex).

Nous étions également là pour répondre et aider les trop nombreux agents en détresse psychologique.

Une de nos priorités pour le prochain mandat est l’amélioration de la qualité de vie au travail. Nous continuerons à tirer le signal d’alarme et agir en CSA et dans l’instance en charge de l’hygiène et la sécurité.

La mise en œuvre des lignes directrices de gestion (LDG) prévues dans la loi de transformation de la Fonction Publique a généré une opacité des décisions prises pour la gestion de la carrière des agents et un mécontentement grandissant surtout concernant les promotions. En effet, entre 2016 et 2021, le volume des promotions de grade a diminué pour l’ensemble des catégories administratives. Certes la baisse est moins sensible pour les examens professionnels mais pour l’immense majorité des agents on est loin de la nécessaire reconnaissance des efforts fournis.

C’est pourquoi la CGT a des propositions pour améliorer la grille indiciaire, la reconnaissance des qualifications et les débouchés de carrière. Elle les porte à tous les niveaux et pour tous les agents y compris ceux de de la filière technique.

Sur l’égalité professionnelle et d’une façon générale les luttes contre les discriminations, la CGT a non seulement participé à de nombreux groupes de travail, elle a surtout été porteuse de propositions et en particulier celle de la nécessaire égalité salariale réelle femmes/hommes.

La CGT a également demandé et obtenu une négociation sur un accord égalité professionnelle sur la Centrale. Cet accord a été signé par l’ensemble des Organisations syndicales le 11 février 2022.

Un nouvel accord doit être négocié pour continuer le travail ! Nous venons de recevoir un document de l’administration qui indique que le CIA moyen des femmes est inférieur à celui des hommes (165€ de différence).

La CGT est un syndicat qui agit sur le terrain pour peser dans les négociations.
Vous le voyez il reste de quoi faire !

NOS PRIORITÉS POUR LE PROCHAIN MANDAT SONT :

  • L’ouverture de négociations concernant les carrières (ratios de promotions) et les régimes indemnitaires.
  • L’ amélioration de la qualité de vie au travail.
  • La mise en œuvre d’une égalité professionnelle réelle, en particulier concernant les rémunérations.

Voter CGT, c’est choisir un syndicalisme de proposition, combatif et rassembleur s’appuyant sur la force du collectif.

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