logo-impression
  • Posté le 28 février 2013 / 79 visites

GT mobilité : Réunion du 26 février 2013

La chasse aux invisibles est ouverte

Mobilité : parlons des vrais problèmes

La CGT a quitté le groupe de travail « Mobilité et gestion des âges » organisé par l’administration le 26 février pour les raisons suivantes :

Les groupes de travail se succèdent depuis 2010 sur ce sujet sans qu’un plan d’action ait été défini, alors que tout le monde reconnaît les freins à la mobilité :

  • réductions de postes
  • pyramide des âges (âge médian en centrale : 52 ans)
  • organisation du mouvement : chacun doit aller se vendre avec un CV, chaque direction faisant son marché.

Que propose l’administration ?

Quelques « préconisations », dont par exemple :

  • valoriser la mobilité au sein d’une même famille professionnelle et en tirer les conséquences lors des promotions au choix
  • redéfinir les cas de mobilité obligatoire après une promotion : la mobilité n’est plus imposée pour les C en B, mais le reste pour les B en A
  • « améliorer la synergie entre les acteurs » …
  • « impliquer les managers de proximité » …
  • « accompagner les agents dans la réflexion sur leur mobilité et leur parcours professionnel », c’est-à-dire développer les entretiens avec les BRH, leur N+1, leur N+3, en commençant par les agents en poste depuis plus de 10 ans
  • « optimiser la rédaction et la diffusion des fiches de poste » …
    … c’est à dire un peu de langue de bois pour accompagner des dispositions qui vont mettre encore plus la pression sur les agents.

La CGT fait un autre diagnostic

Pour nous, le vrai problème réside dans le fait que les directions ont une autonomie de recrutement. Elles n’obéissent qu’à leur propres règles.

Le Secrétariat général (DRH2B) est cantonné dans le rôle de Pôle Emploi - conseiller et accompagner l’agent – alors que pour la CGT, il devrait piloter les recrutements à partir des besoins exprimés par les directions et recruter en les associant.

La situation qui consiste à laisser l’indépendance de recrutement aux directions aboutit à la fois à une non transparence des critères de recrutement et à laisser pour compte des fonctionnaires postulants.

Ainsi, la part des postes de catégorie A pourvue par des attachés de Bercy n’est que de 29 % en 2012. Les autres sont pourvus par des contractuels et des détachements.

L’administration a refusé de nous communiquer le bilan de la situation des agents en instance d’affectation : ce sont les invisibles auxquels le secrétariat général fait la chasse mais n’offre pas de poste et n’a pas les moyens d’affecter dans une direction.

Combien sont-ils, dans quelle catégorie, quel âge ont-ils, quelle était leur position administrative, pourquoi n’ont-ils pas de poste ? …
Ils sont nombreux, ils sont en souffrance, mais nous n’avons pas d’éléments. Et pourtant certains nous ont alertés parce qu’ils ont reçu des courriers leur disant : « faute de trouver un poste dans un délai de deux mois à compter du 1er avril 2013, vous perdrez la totalité de vos primes ».

La CGT propose

  • la mise en place d’un Comité d’orientation de l’emploi (COE) en administration centrale doté de réels pouvoirs en matière d’affectation et de gestion de l’emploi.
  • que les mutations soient examinées en CAP, pour garantir la transparence et l’égalité de traitement, comme dans les autres ministères et comme dans les directions à réseaux ( DGCCRF, DGFIP…).