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  • Posté le 19 août 2022 / 74 visites

Déclaration liminaire au CTS de la DSAF du 30 juin 2022

Suite aux nombreuses alertes remontées par les agents et à l’absence totale de dialogue social dans les services concernés, la CGT a décidé d’alerter le Président du CTS. Cette déclaration liminaire, portée par les représentants CGT, a pour but d’informer tous les acteurs du CTS, des différents problèmes rencontrés dans ces services et de l’état dans lequel se trouvent les agents afin que tous agissent et respectent leurs obligations en matière d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail. La CGT a tenu son rôle, comme elle le fait toujours, dans son devoir d’alerte et dans le soutien aux agents. Elle attend a présent que les décisionnaires agissent rapidement pour améliorer les conditions de travail dans ces services.

Monsieur le président du CTS,

Par cette déclaration, nous souhaitons vous faire part du mécontentement de l’ensemble des agents techniques des SPM, tous services confondus, ainsi que du mécontentement de la Confédération Générale du Travail.

Aujourd’hui, le dialogue social est inexistant, dévoyé ou tout simplement bafoué par les différentes strates hiérarchiques.

Le mécontentement des agents porte sur les sujets suivants :

La formation :

Des formations sont proposées à certains agents, d’autres se les voient imposées ou encore, ne peuvent y prétendre. Cette sélection se fait en toute opacité et/ou sans matériel, sans aménagement de temps ou d’espace (ex : les formations en Anglais).

Nous attirons également votre attention sur certains agents qui sont contraints d’encadrer du personnel en situation de handicap sans formations adéquates et sans décharge de temps.

Des formations sont programmées puis abandonnées du jour ou lendemain faute de stratégie sur le long terme et faute d’anticipation. L’exemple des formations motos est un bel exemple de gabegie d’argent public. Des agents sont envoyés en formation, après leur avoir acheté des protections individuelles (casque, gants, blouson) sans se soucier des prérequis règlementaires qu’ils doivent avoir (attestations, permis) et sans le matériel nécessaire à la pratique du stage, à savoir le scooter.

Le recrutement :

Des fiches de postes apparaissent alors que dans le même temps, vous mettez fin à des détachements pour les mêmes fonctions. Les modalités spécifiques de gestion de la mobilité figurant dans la note du 24 Janvier 2020 sur l’intégration ne sont pas pas respectées.

Actuellement, vous n’êtes pas sans le savoir, le recrutement dans la restauration est devenu difficile mais il l’est plus encore dans ce contexte où il faut palier le remplacement d’un chef de partie et de 3 commis de cuisines, faute de ne pas avoir su les gérer au moment opportun.

Il est mis fin à un contrat par lettre recommandée, sans aucun dialogue, alors que la personne est à deux semaines de son accouchement. La CGT est choquée par cette fin de contrat alors que l’administration affiche un label égalité diversité et une volonté de lutter contre les discriminations. La pratique au sein des SPM est de CDIser les agents contractuels ayant 6 ans d’ancienneté au sein de l’administration. Nous vous renvoyons au procès-verbal du CTM du 11 février 2021 à ce sujet. D’autant plus que la salariée n’a commis aucune faute grave et que les besoins en personnel sont réels et alarmants au sein de cette entité. Nous vous demandons d’étudier ce dossier et de réévaluer cette décision de toute urgence.

Le management :

Le remaniement en a été un bel et triste exemple de manquements. Cette échéance, prévue depuis cinq ans n’a pas été anticipée. Il y a eu une volonté de ne pas dialoguer avec les agents pour définir leurs vœux d’affectations, ni de définition en amont de pré-listes par les services concernés. Cela a provoqué des inégalités et par conséquent, des tensions entre agents mais également avec la direction.

Les agents se sentent très mal encadrés, déconsidérés, aucune valorisation ou promotion n’est possible en interne quels que soient les services, provoquant ainsi des démissions. Les agents nous ont remonté jusqu’à 9 démissions au sein de l’intendance et de la cuisine du 57 rue de Varenne.

Nous tenons à vous signaler que vous avez un levier avec la revalorisation de l’ISP qui n’a pas bougé depuis 2011 et qui reste une attente forte des agents.

En cuisine, au 13 rue de Vanneau, pour pallier le départ à la retraite du chef de cuisine, une restructuration a été mise en place sans concertation, puis stoppée subitement, puis reprise via un système au jour le jour, déstabilisant encore plus le service alors que ce départ à la retraite aurait dû être anticipé.

La QVT :

Les temps de repos (1 Sem/2) et le rythme de travail des agents ne sont pas respectés (Auto Remplacement de 5 Semaines affilées), le tout sous couvert d’une meilleure rémunération substantielle pour certains agents et dans une opacité la plus complète avec l’accord implicite de la hiérarchie (voir BMD courrier en date du 20/12/2018). On ment aux clients sur la disponibilité des effectifs faute d’une planification anticipée.

Dans les cuisines du 57 rue de Varenne, faute de personnel, la surcharge de travail est reportée sur les agents en place avec un risque accru d’accident du travail. Il est également à noter une remise en cause de leurs congés d’été en raison d’une diminution du nombre de vacataires pour cette période estivale.

Dans le cadre du remaniement et faute d’anticipation, les agents ont été appelés à maintes reprises sur leurs temps de repos.

Cet exemple reflète de nouveau le manque d’organisation et d’anticipation dans ces services.

Le personnel de soutien que sont les adjoints techniques sont au bord de la rupture.

Toutes ces remarques ne sont que quelques exemples de ce qu’ils subissent au quotidien alors même qu’ils sont essentiels au bon fonctionnement des services du Premier Ministre.

Notre rôle est de vous alerter puisque le dialogue social n’existe pas, n’existe plus.

La CGT ne peut que constater tous ces manquements, sans possibilité d’agir, le dialogue social est sans cesse remis en cause dans ces services. En effet, les accords syndicaux ne sont pas respectés et les instances ne sont pas consultées.

Nous vous remercions de votre attention monsieur le Président et nous espérons vivement que vous agirez pour améliorer la situation de ces agents, qui nous le répétons, sont au bord de la rupture, de l’implosion.

Les représentants du Personnel C.G.T.