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  • Posté le 18 octobre 2016 / 61 visites

STOP à la criminalisation et à la discrimination syndicale

Le 12 janvier dernier, huit militants de la CGT de Goodyear Amiens étaient condamnés par le tribunal correctionnel d’Amiens à 24 mois de prison dont 9 fermes pour avoir retenus deux cadres dirigeants.
Dans ce conflit social, ces militants défendaient l’avenir de leur usine et des 1143 salariés qui y travaillaient.

Cette procédure judiciaire a été enclenchée par le Procureur de la République alors même que la direction de Goodyear avait retiré sa plainte. Cela démontre la volonté du gouvernement, dans un contexte de crise et de luttes sociales, de criminaliser l’action syndicale.

Depuis, la longue liste des militants syndicaux, et notamment de la CGT, convoqués devant les tribunaux ne cessent de s’allonger. De l’affaire de la chemise arrachée d’Air France en passant par la répression des manifestants contre la loi travail, le gouvernement porte la responsabilité d’une remise en cause majeure des libertés fondamentales.

Au travail, l’employeur ne peut se fonder sur l’exercice d’une activité syndicale pour différencier le traitement qu’il réserve à certains salariés par rapport à d’autres. Il lui est notamment interdit de s’appuyer sur une appartenance syndicale pour prendre ses décisions en matière de recrutement, de répartition et d’exécution du travail, de formation professionnelle, d’avancement, de mesures de discipline et licenciement ou révocation...

Dans les administrations de Bercy comme dans les établissements économiques et financiers, la réalité est pourtant bien différente et l’on constate que ces pratiques prennent des formes diverses très souvent insidieuses, comme des actes d’isolement, et se multiplient....

Nos multiples interpellations en Comités techniques, en comités d’établissements n’y changent rien... parce que pour certains dossiers qui se règlent ce sont d’autres cas qui se révèlent dans d’autres services.... Comme un arbre qui cache la foret... Du reste, notre interpellation du ministre Sapin sur ce sujet lors du Comité Technique Ministériel du 4 octobre 2016n’a provoqué aucun commentaire de sa part !

Laisser les libertés syndicales être remises en cause, comme elles le sont aujourd’hui, c’est prendre le risque d’un affaissement des principes démocratiques de ce pays, que la situation d’état d’urgence prolongée ne fait qu’aggraver.

Notre syndicat vous invite à être présent-e à Amiens en défense des libertés syndicales.