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  • Posté le 20 novembre 2024 / 58 visites

Jours de carence : on débunk les mensonges

Mais...ils vont nous rendre malades

« Nous voulons passer le nombre de jours de carence des fonctionnaires d’un à trois, comme dans le privé » Guillaume Kasbarian, ministre de la fonction publique
On débunk les mensonges
Encore une attaque du gouvernement contre les fonctionnaires (pour changer).
Cette fois-ci ils veulent rajouter deux jours de carence (3 jours comme dans le privé) et baisser les indemnisations d’arrêt maladie de 10%.
L’objectif : réaliser 1,2 milliards d’euros d’économie sur les bases de mensonges.
Les fonctionnaires seraient par nature « plus absents que les salarié.es du privé. »
Or les études disent le contraire : parmi les moins absents on retrouve les enseignant.es et les fonctionnaires
d’Etat.
Premier mensonge
Pour les fonctions publiques territoriale et hospitalière c’est là où es agent.es sont les plus exposé.es à des publics vulnérables. Crèches, Ehpads, hôpitaux...
Les sous-effectifs chroniques conduisent à une explosion du nombre d’épuisements professionnels et aux
maladies liées au travail.
Les responsables de cette situation viennent donc demander aux agent.es de rendre des comptes. C’est la double peine. Quel cynisme !
Premier mensonge
Dans les métiers à caractéristiques identiques il n’y a presque pas de différences en nombre de jours d’absences pour maladie entre privé et public. Source:IGAS 05/09/24
Ce qui démontre au passage que les 3 jours de carence dans le privé ont peu d’effet.
Premier mensonge
Les fonctionnaires seraient « priviligié.es » par rapport au privé.
Or, 2/3 des salarié.es du privé n’ont aucun jour de carencegrâce à la prise en charge de la prévoyance santé.

Deuxième mensonge
Source:DREES janvier 2015
Les jour de carence réduiraient le nombre d’arrêts maladie. D’après l’INSEE ils ont deux effets principaux :
L’allongement de la durée des arrêts maladie.
La poursuite du travail malade. Cela peut dégrader la santé des fonctionnaires et augmenter les dépenses de santé associées.

Troisième mensonge
Source:INSEE 17/07/24
C’est « dans un souci d’égalité » avec le privé.
Dans ce cas-là : a-t-il prévu de faire de même pour les salaires ?
En effet, la rémunération des salarié.es du privé a augmenté deux fois plus vite que celle des
fonctionnaires entre 2011 et 2021 (0,4 % en moyenne par an contre 0,2 %).

Quatrième mensonge
Source:INSEE 25/10/23
Il faut « responsabiliser les fonctionnaires »
Les cadres de la fonction publique sont hyper dévoué.es :
 1/2 travaille fréquemment pendant ses jours de repos
1/4 travaille plus de 45h/semaine
9/10 déclarent faire des heures supp ; pour plus d’un.e sur 2, elles ne sont ni récupérées ni rémunérées (55%)

Cinquième mensonge
Source : Guillaume Kasbarian
Source : Baromètre cadre UGICT Secafi 2024
Les conditions de travail se dégradent !
Au niveau des professions intermédiaires c’est dans la fonction publique que leurs conditions de travail se dégradent le plus :
 61% déclarent que leur charge de travail a augmenté par rapport à l’année dernière (+8 pts par rapport au privé)
68% estiment être soumis.es à des risques psycho-sociaux (+ 15pts par
rapport au privé)

Le vrai sujet :
Source:Baromètre techs UGICT Secafi 2023

Les conditions de travail se dégradent !
Au niveau des professions intermédiaires c’est dans la fonction publique que leurs conditions de travail se dégradent le plus :
 61% déclarent que leur charge de travail a augmenté par rapport à l’année dernière (+8 pts par rapport au privé)
68% estiment être soumis.es à des risques psycho-sociaux (+ 15pts par rapport au privé)

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