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  • Posté le 2 février 2022 / 289 visites

Nouvelles grilles catégorie C au 1 janvier 2022 et mesures transitoires

Reclassement dans les grilles avec une accélération de carrière d’un an : c’est bien mais cela reste insuffisant !

Un décret statutaire procède à la modification du nombre et de la durée de certains échelons des grades classés dans les échelles de rémunération C1 et C2.

Ainsi, la durée du premier grade de recrutement (sans concours) est réduite de 6 ans (passant de 25 ans à 19 ans) et la durée du deuxième grade C2 est réduite de 5 ans (passant de 25 ans à 20 ans).

Les modalités de classement lors de la nomination dans un corps de fonctionnaires de la catégorie B de la fonction publique de l’État sont en conséquence adaptées. Le projet de texte prévoit enfin l’attribution, à titre exceptionnel, d’une bonification d’ancienneté d’un an applicable après le reclassement dans les nouvelles grilles C1 et C2. Les agents relevant du grade C3 bénéficieront également de cette bonification exceptionnelle.

Le décret indiciaire modifie à compter du 1er janvier 2022 l’échelonnement indiciaire en fixant l’indice de pied de corps à l’indice brut 367 (majoré 340). Une mesure supplémentaire avait fixé la rémunération minimum au 1er octobre 2021 à l’indice 367 (INM 340) afin qu’elle soit égale au SMIC.

La CGT regrette que ces mesures ne constituent qu’un pis-aller et pas une amélioration de la grille indiciaire permettant d’éviter d’avoir à systématiquement rattraper le SMIC en produisant un inéluctable tassement de la grille et la disparition progressive du premier grade de la catégorie C, exactement comme pendant les années qui ont précédé le PPCR de 2015.
Le dégel de la valeur du point d’indice aurait réglé une bonne partie du problème, en maintenant le début de la grille du C au-dessus du SMIC.

La politique de gel de la valeur du point d’indice, obstinément poursuivie par le gouvernement, et l’absence de mesures générales de revalorisation des grilles produisent des effets dévastateurs tant sur la situation salariale des personnels que sur les déroulements de carrière et l’attractivité de la Fonction publique.
Le fait que les indices de départ en catégories C et B soient désormais strictement identiques depuis le 1er janvier illustre par l’absurde la nocivité profonde de l’austérité salariale menée par les gouvernements successifs.

Loué.e.s pour leur sens de l’intérêt général, salué.e.s pour leur engagement professionnel dans le contexte pandémique, les agents de la Fonction publique attendent toujours les mesures salariales traduisant en actes les engagements de reconnaissance formulés par le gouvernement.