Une cartographie, une enquête auprès des agents et des outils de diagnostic conçus avec le concours de l’ANACT devant permettre d’organiser des lieux collectifs d’échanges sur le travail réel, son contenu et son organisation pour sortir de l’expérimentation et définir les modalités futures au plus proche des équipes de travail. Tous ces éléments ont été présentés aux organisations syndicales en CTAC le 28 septembre dernier.
Source SIRHIUS
Bilan des autorisations de télétravail
4 615 télétravailleurs autorisés, soit 69% des agents en fonction en AC
5 408 autorisations accordées :
Télétravail ponctuel : 3 802 autorisations (70% du total)
Télétravail régulier : 1 606 autorisations (30% du total)
Le taux de télétravailleurs parmi les effectifs en fonction, par direction
Les modes de télétravail
Répartition des télétravailleurs par genre, catégorie et tranche d’âge
2 680 femmes (soit 75% des femmes en fonction)
1 935 hommes (soit 61,5% des hommes en fonction)
La répartition des télétravailleurs selon le nombre de jours autorisés (données ramenées à la semaine et arrondies)
Une enquête sur le télétravail a été menée en juin dernier auprès des agents de l’administration centrale sur le télétravail. Un moyen de faire un bilan de la période d’expérimentation qui s’est déroulée d’octobre 2021 à l’été 2022.
Un peu moins de 40 % des agents d’administration centrale ont répondu. Majoritairement ils sont télétravailleurs (94%) avec une autorisation de télétravail exclusivement ponctuel pour près de la moitié, les autres bénéficiant à quasi égalité de télétravail régulier (25 %) ou mixte (26 %°.
Le profil majoritaire des répondants correspond à des femmes, non encadrantes, de catégorie A ou A +, au forfait jours ou aux horaires variables âgées de 40-49 ans pour 24 %) et de 50-59 ans pour 34 % .
Un large plébiscite pour le télétravail des agents mais des encadrants réticents
Le rapport présenté aux organisations sociales par l’administration en CTAC le 28 septembre dernier précise que “les résultats montrent un large plébiscite sur l’expérience du télétravail : les agents souhaitent pérenniser leur télétravail pour 88% d’entre eux et près de 2 agents sur 5 souhaitent solliciter davantage de télétravail (les autorisations actuelles sont de 1,9 jour par semaine). Les bénéfices évoqués le plus fréquemment sont la réduction de la fatigue liée aux transports et une meilleure conciliation de la vie professionnelle et de la vie personnelle.
Le ressenti exprimé valorise essentiellement les bienfaits de la gestion individuelle et administrative du télétravail mais minore les conséquences sur le collectif de travail et son organisation”. Ces aspects sont plutôt mis en avant par l’encadrement. Des encadrants qui “ pratiquent moins le télétravail, expriment des craintes ou des réserves sur son renforcement au sein de leurs équipes, témoignant d’une charge de travail nouvelle, d’efforts d’adaptation de l’organisation de leur unité de travail (non perçus par les autres agents) et d’une préoccupation récurrente sur la qualité du lien avec les équipes. ”
Bien que la formation au télétravail soit obligatoire seulement 2 agents sur 5 ont été formés. Et les jeunes, les nouvelles recrues et les contractuels l’ont été encore moins.
A l’issue de cette expérimentation on peut donc noter à partir des réponses à cette enquête une forte aspiration au télétravail de l’ensemble des agents, par ailleurs confirmée par l’observatoire interne, mais aussi les appréhensions exprimées par les encadrants.
“Face au déploiement massif et inédit du télétravail, il apparaît indispensable d’analyser et d’évaluer son impact sur l’organisation du travail, et d’échanger, au sein de chaque collectif de travail, sur les modalités du travail hybride et les adaptations à mettre en place. C’est pourquoi l’accord ministériel sur le télétravail prévoit la mise à disposition d’un outil de diagnostic conçu avec le concours de l’ANACT permettant d’organiser des lieux collectifs d’échanges sur le travail réel, son contenu et son organisation.” précise l’administration en exergue des outils mis à disposition des directions et des cadres de proximité.
Suite à cette expérimentation, il va être demandé aux directions d’établir dans un premier bilan de la mise en place du télétravail afin d’ajuster si nécessaire le mode d’organisation retenu.
Dans un premier temps les équipes de directions vont :
L’administration précise
“L’élaboration du bilan et l’ajustement du cadre de fonctionnement de chaque équipe devront notamment être élaborés au regard :
début octobre 2022, diffusion aux directions du bilan de l’enquête et d’une note présentant le dispositif de sortie de l’expérimentation avec la démarche de mise en œuvre de l’outil de diagnostic et d’évaluation du télétravail – à faire d’ici décembre ;
en décembre 2022, formalisation des documents directionnels de fonctionnement en matière de télétravail ;
à moyen terme, établissement d’un bilan régulier de la mise en œuvre du télétravail.
L’administration parle de démarche participative pour sortir de l’expérimentation et pointe “la nécessité que chaque équipe fasse un bilan de la mise en œuvre de cette première phase de mise en œuvre du télétravail pérenne, pour sortir collectivement de l’expérimentation avec un cadre formalisé au sein de chaque équipe, clair et partagé. “
Nous serons vigilants sur la réelle consultation des agents et la prise en compte de leurs avis.
On le voit, l’accord télétravail sur la Centrale n’est pas la panacée comme on peut en juger par le nombre de jours de télétravail réellement accordés par exemple.
La CGT demande l’application de cet accord dans tous les services, et s’oppose aux restrictions abusives imposées dans certains services. Pour la CGT, il nous faut rapidement renégocier cet accord.