logo-impression
  • Posté le 15 mars 2013 / 75 visites

La retraite : nous voulons la vivre dignement

Retraites

Des avancées insuffisantes et une mesure négative au terme des négociations Arrco et Agirc

jeudi 14 mars 2013

L’ultime réunion de négociations s’est tenue le mercredi 13 mars 2013.
Le projet d’accord présenté par la délégation patronale marque une évolution qui montre que le front syndical uni a permis de faire bouger les lignes.

Ainsi, ce projet contient une augmentation des cotisations contractuelles.

Bien que modeste, + 0,1 point en 2014 et + 0,1 point en 2015, cette augmentation devrait permettre une amélioration de la situation financière des régimes tout en améliorant les droits futurs des cotisants.

Cette mesure reste néanmoins insuffisante. Elle ne permettra pas de financer les régimes à la hauteur des besoins, compte tenu de l’augmentation du nombre des retraités. D’autre part, on aurait pu y adjoindre la mise en place d’une modulation des taux de cotisations, pour la part dite « patronale », tenant compte de la situation des entreprises. Celles réalisant des profits importants pourraient contribuer plus que celles qui consacrent une majeure partie de leur valeur ajoutée aux salaires. La modulation tiendrait également compte des politiques d’emplois et de salaire des entreprises. Celles privilégiant bas salaires et précarité verraient leurs cotisations majorées.

Pour la CGT, un point particulièrement négatif demeure. La partie patronale a maintenu la sous-indexation des valeurs de service des points Arrco et Agirc, c’est-à-dire une revalorisation inférieure de 1 point à l’inflation pendant 3 ans (un peu moins la première année pour l’Arrco). La CGT a souligné, dès le début de ces négociations, que cette disposition aurait des conséquences extrêmement néfastes pour les retraités actuels en termes de pouvoir d’achat, mais également pour les retraités futurs. En effet, les valeurs de service du point sont également utilisées pour le calcul des pensions lors du départ en retraite.

Cela apparaît d’autant plus dangereux que le gouvernement n’a pas caché qu’il reprendrait à son compte, si un tel accord était signé, le même type de mesure. Elle serait ainsi étendue à tous les régimes. Si le pouvoir d’achat des retraités était attaqué de la sorte, cela conduirait immanquablement à une détérioration des conditions de vie de plusieurs millions de retraités. De surcroît, cela ne pourrait qu’aggraver la situation économique du pays.

Le texte est maintenant soumis à signature et la délégation CGT va donc faire part de son analyse et de son appréciation à ses instances qui auront à décider de la position de la Confédération.

Montreuil, le 14 mars 2013